Si le serviteur médite la Religion dans son entièreté, il verra qu’elle revient dans sa globalité à la patience et au remerciement et cela car la patience est de trois catégories :
1.La patience sur l’obéissance qu’il pratique : car le serviteur ne met en pratique ce qui lui a été commandé qu’après avoir été patient et endurant, et après avoir combattu son ennemi intérieur et extérieur ; c’est donc proportionnellement à cette patience qu’il s’acquitte des obligations et met en pratique les actes préférables
2.Le deuxième genre de patience : la patience quant aux actes interdits afin de ne pas les commettre car l’âme et ses exigences et l’embellissement (des choses) par Satan ainsi que les mauvais compagnons, tous l’incitent au mal et l’y encouragent. Le délaissement des interdits sera proportionnel à la force de la patience. Certains pieux prédécesseurs ont dit : “Les actes d’obéissance sont faits par le pieux et le pervers, tandis que seul le véridique est capable de délaisser les désobéissances.”
3.Le troisième genre de patience : la patience quant à ce qui le touche comme calamités qui sont en dehors de sa volonté.
Éditions : Dine al Haqq
Auteur : Cheikh Al Islam Ibn Taymiyyah
Traducteur : Mehdi Abou Abdir Rahman
__________________________________
[…] “Une calamité n’arrive qu’à cause d’un péché et ne se dissipe que par le repentir.”
La troisième ; que le serviteur sache la bonne récompense qu’Allah a promis à celui qui pardonne et patiente comme (la traduction de) la parole d’Allah dit :
{La sanction d’une mauvaise action est une mauvaise action (une peine) identique. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allah. Il n’aime point les injustes !} Sourate Ach-Chourâ v.40
Comme les gens sont de trois types dans la manière de faire face au mal [qui leur est fait] : un injuste qui prend plus que son droit, un économe qui prend à la mesure de son droit et un bon qui pardonne et délaisse son droit ; Allah a cité les trois genres dans ce verset…